Il se veut à la fois comme une extension et un prolongement d’un récit que j’ai écrit tardivement. Les Rudérales, a été publié aux Éditions du Panthéon en mars 2020.

Il est conçu comme une extension, pour permettre aux lectrices et aux lecteurs, quel que soit leur âge, de réagir à ce récit et de s’exprimer à leur tour.

Nous savons que l’inceste, au XXIe siècle, est un fléau qui perdure. Qu’en a-t-il été pendant le confinement des mois de mars et d’avril 2020 ? Comment ont fait les générations précédentes ? Comment fait-on, lorsque les salauds ne sont pas d’affreux inconnus, mais ceux-là mêmes qui nous ont mis au monde ? Et si des lectrices et des lecteurs ouvraient les pages noires d’hier, pour mieux redécouvrir maintenant leurs raisons d’être fiers ?

Cet espace est également envisagé comme un prolongement, puisque l’impact de ce funeste fait de société dépasse largement le cercle familial. Il me semble que nous devrions l’englober dans un ensemble de thèmes.

Car finalement, qu’ai-je réalisé par le récit d’un double inceste ? C’est qu’empoigner la douleur au lieu de la fuir, l’empêche de muter en maladies ou en violences. C’est qu’en évoquant délibérément, par une approche à la fois mentale et sensorielle les souvenirs d’asservissement et de désespoir, je retrouve une liberté de mouvement ; c’est le dégel de mon libre arbitre.

Nous y voilà. C’est justement par une libre volonté retrouvée, que je souhaite aujourd’hui commenter des événements récents, concernant en partie le sort réservé à l’enfance, mais aussi présenter et partager ce qui me donne encore, malgré tout, tant de plaisir à vivre.

Ainsi la Chronique d’Hersilia évoquera-t-elle, au gré des mois, des événements sociaux, des rencontres, des lectures, etc. Elle parlera de sens et de valeurs, d’amour et de détestation, de satiété aussi.